Les bûchettes de Manon

Il était une fois l’histoire des bûchettes de Manon à travers une interview entre Vanessa, la productrice des Bûchettes de Manon et Claire, notre chargée de communication.

« Bonjour Vanessa,

Comment avez-vous commencé à produire du fromage ?

Tout a commencé il y a une vingtaine d’années lorsque François, mon mari et moi-même avons repris une exploitation en fin de vie aux portes du Luberon. Nous avions la volonté de produire du fromage à base de lait de chèvres du Rove.

D’où est venu l’idée des bûchettes de Manon ?

À l’époque nous travaillions avec la Maison Mons et notamment avec la maman d’Hervé. Un jour, Hervé est venu nous rendre visite avec l’idée de co-créer un nouveau fromage de chèvre. Nous avons tout de suite adhéré au projet.

Comment se passe la production des bûchettes ?

C’est une production saisonnière puisque nous dépendons des cycles naturels de nos chèvres. En effet, les chèvres produisent du lait uniquement lorsqu’elles ont des bébés. De plus, il faut prendre en compte que les chèvres sont fertiles seulement 4 mois dans l’année. Ainsi, début août nous faisons rencontrer nos chèvres avec nos bouques. Ensuite, les chèvres sont enceintes donc nous n’avons pratiquement plus de lait entre octobre et décembre. Autour du 26-27 décembre, soit juste après Noël, elles accouchent de leurs petits et nous recommençons à récolter leur bon lait. C’est à cette période que la production des bûchettes commence.

Quel est votre journée type ?

Alors notre journée démarre à 6h du matin où nous faisons une première traite. Il faut faire assez vite puisque nous travaillons le lait directement après, nous n’attendons pas qu’il refroidisse. Ensuite, nous faisons l’emprésurage de notre lait c’est-à-dire que nous ajoutons du lactoserum pour faire cailler le lait. Nous attendons 24H afin que le lait caille.  Le lendemain, nous obtenons une grande faisselle que nous moulerons par la suite pour en faire du fromage.

C’est très cyclique la production : la traite – le travail du lait – l’emprésurage – l’attente – le moulage.

Ces étapes sont réalisées deux fois par jour à savoir une à 6h du matin et l’autre à 17h le soir.

Après le cycle du matin, François s’occupe de sortir nos 100 chèvres et de les garder pendant 5 ou 6h. Il attend qu’elles mangent et qu’elles profitent de la nature.

De mon côté, je m’occupe de la fromagerie.

Nos journées se ressemblent beaucoup, les chèvres ont besoin d’un rythme. C’est un travail quotidien qui ne s’arrête jamais.

Combien de temps faut-il entre la traite et la mise en affinage au sein des caves Mons ?

Il faut compter environ une semaine entre le moment où l’on traite nos chèvres et le moment où l’on livre nos fromages à la maison Mons.

Qu’est-ce-que cette co-création avec Hervé vous a apporté ?

Nous apprécions le savoir-faire d’Hervé, nous savons le travail que ça représente d’être MOF, cela nous met en confiance. Cette co-création nous permet d’envoyer nos fromages dans de bonnes conditions. Nous savons qu’il sera aimé pour sa qualité et son authenticité. De plus, cela nous simplifie beaucoup la vie de travailler avec La maison MonS. Je n’ai pas à faire les marchés, nous savons que nous vendrons nos fromages.

Cela nous a aussi permis de faire évoluer notre exploitation, nous sommes en culture bio, nous permettons à nos chèvres de manger du foin bio, de sortir paisiblement dans les prés.

Combien de bûchettes produisez-vous par semaine ?

Environ 800 bûchettes par semaine.

Est-ce que vous produisez d’autres fromages ?

Oui, nous produisons le mistralou et le banon. 

Avez-vous d’autres revendeurs ?

Non, nous revendons uniquement à la Maison Mons.